At last!

For more info read the WIRED article about it.

Ceci est probablement une première mondiale : j’ai enregistré une petite video sur une PSP avec la minuscule camera USB Go!CAM. Puis je l’ai éditée/truquée/trafiquée directement sur ma PSP avec le logiciel de manipulation video Go!Edit (version européenne). Je l’ai exportée en AVI, puis toujours sur la PSP, dans le navigateur Web je l’ai uploadée sur mon compte YouTube. Voila le résultat, tout est fait avec une PSP et un accès Wifi. Je précise que le coté craboutcha des images est fait exprès 😉

En dehors d’y penser, l’astuce consiste à (paradoxalement) désactiver le support de Javascript et de Flash dans la navigateur Web de la PSP pour arriver a acceder a la page d’Upload de Youtube qui explose la mémoire de la PSP si on essaye d’y accéder normalement. Encore un processus qui devrait marcher logiquement et simplement et qui s’est transformé en absurdité. Et c’est même pas de Microsoft 😉

Ca me donne envie de vous raconter une petite anecdote. J’ai acheté la Go!Cam aujourd’hui suite a d’innombrable articles, essentiellement des copier/collé du communiqué de presse de Sony repris sans aucune vérification, qui vantaient cette camera, le logiciel qui l’accompagne (Go!Edit) et tout particulièrement la possibilite de télécharder les videos réalisées directement depuis la PSP vers Internet.

Tout ceci etait mensonger. La camera est un bitouniot minuscule de plastique, le logiciel est à télécharger via le Web (si vous y arrivez, voir ci-dessous) et il ne comporte aucune fonction pour uploader vos video sur internet. Apparement cette fonction de la version Japonaise du logiciel a été enlevée de la version européenne et personne ne l’a signalé à la boite de PR de Sony. Enfin aucun des centaines de blogeurs n’a vérifié l’info et aucun des utilisateurs ne s’est fatigué à écrire un article sur son blog pour dénoncer cette arnaque (maintenant c’est fait 😉

Parlons à présent du téléchargement du logiciel Go!Edit (qui n’est mystérieusement même plus livré avec la caméra sur un UMD). La Go!Cam est livrée avec un petit dépliant papier qui renvoie vers l’URL http://www.yourpsps.com/goedit pour télécharger le logiciel mais c’est un véritable exploit technologique d’y arriver (en tout cas avec un Mac). J’ai du y passer a peu près 2 heures et je suis pas un nain de jardin.

En effet cette page renvoie vers un site à accès (réservé aux membres de la communauté Sony PSP) qui utilise une Applet Java (non certifiée) pour télécharger le soft directement dans la PSP uniquement si celle-ci est connectée en USB à votre Mac; et ceci ne fonctionnant correctement que sous FireFox.

Le problème est tous ces conditions sont à deviner car rien n’est expliqué nulle part et aucun message d’erreur ne s’affichent sauf que la page reste blanche a divers stade du processus de téléchargement. De plus sous Safari (le navigateur par default de Mac OS X) on a droit à une petite touche de sadisme pervers puisque tout semble se passer correctement jusqu’au clic sur le bouton telecharger qui ne fait rien du tout. Tu as beau attendre comme un idiot, rien ne se passe, et tu ne sauras jamais pourquoi a moins de tomber sur mon post grace a Google 😉

Bref ce service est tellement mal réalisé, en marge de tout standard contemporain, que je suis quasi certain d’être le seul au monde (j’ai retourné tout Google) à avoir réussi à utiliser ce service de téléchargement pour télécharger le logiciel Go!Edit de Sony sur un Mac. Si vous y êtes arrivé, je serais ravi de faire votre connaissance, vous êtes probablement un sacré malin.

Petite conclusion : la caméra de Sony et sa PSP sont deux merveilles, mais une fois encore Sony démontre son incapacité à transformer une bonne idée, une technologie révolutionnaire en un produit utilisable, en négligeant certains chainons de l’expérience, en particulier le web. En effet Sony est incroyablement incompétent pour écrire des applications Web correctes. Cette incompétence est d’autant plus phénoménale que les investissements et les moyens qui ont du être affectés à ce service dépassent probablement l’entendement.

Ma joie d’avoir réussi à me procurer ce produit s’est peu a peu transformée en un horrible calvaire, un combat pour obtenir une concrétisation de la vague promesse du produit. Bref, tout le contraire d’Apple qui de l’ouverture du packaging à la souscription d’un service en ligne, en passant par l’interface du produit, maitrise l’expérience du client avec un perfectionisme admirable.