Qui était Sam Lennov ?

Littérature, BD, mangas, films, séries télé… Tous puisent depuis longtemps dans le thème qui divise le plus le monde des chercheurs: le voyage dans le temps. Si aujourd’hui, l’idée selon laquelle le temps n’est pas une valeur absolue entre dans les moeurs, l’arrivée sur le Net de personnages affirmant qu’ils nous viennent du futur pourrait constituer un tournant majeur pour l’avenir de l’humanité.

Bien loin de Merlin l’Enchanteur ou du Voyageur Imprudent de Barjavel en 1943, c’est à des cas appartenant plus à la réalité qu’à la fiction dans leur mode de diffusion qu’on se frotte aujourd’hui. John Titor, alias Timetravel_O, s’est fait connaître pour la première fois le 2 novembre 2000 sur un forum Internet.

Signe particulier : John serait un voyageur dans le temps qui nous viendrait tout droit de 2036. Photos de sa machine à remonter le temps à l’appui, il répond aux questions plus ou moins scientifiques sans faux-fuyant. Le 21 mars 2001, John annonce son retour aux sources. Il part pour 2036 sans laisser de trace si ce n’est un site Internet créé et entretenu par un fan de la première heure qui continue de réunir ses interventions écrites tous azimuts. Pas à l’abri des sceptiques, John Titor a néanmoins marqué les esprits, notamment via quelques discussions épiques et prédictions qui tiennent plus du visionnaire que du charlatan. Interpellant…

En février 2005, à John succède Sam Lennov, 32 ans, né en 2010… et résident belge! Sam aurait étudié la Physique Théorique à l’UL, ancienne KUL d’après ses dires. De parents suisses, il parle parfaitement le français, le néerlandais (qu’il aurait appris à Halle où il a grandi) et l’anglais. Membre d’un groupe de recherche auquel aurait appartenu John Titor, il se dit à la pointe des expérimentations en matière de voyages dans le temps.

Mais ce serait pour raison familiale qu’il décide, en 2048, de remonter le temps jusqu’en 2004. Il en profite pour ouvrir un blog et communiquer avec les internautes qui se bousculent de plus en plus au portillon.

www.archiveonline.be, en ligne depuis l’hiver dernier, a déjà été le théâtre de quelques prédictions qui défient les lois de la science: découverte de la dixième planète, annonce du tsunami fin 2004, … Parallèlement aux effets d’annonce “spectaculaires”, Sam nous décrit les grands changements climatiques, les progrès en matière de recherche ADN, les expéditions spatiales de demain et le contexte géopolitique à trente ans. Farfelu?

D’un point de vue strictement scientifique, il est très complexe pour le commun des mortels de se fonder une opinion sur le degré de vérité de ce type de récit, mais d’un point de vue purement émotionnel, la lecture de ces récits de voyageurs virtuels en appellent plus à notre conscience, notre propre théorie de l’ordre du possible. Sam Lennov est reparti pour le futur fin novembre 2005. Fascinant de consulter les traces de son passage et ses réponses à des centaines de questions. Libre à vous de vous immerger dans son “univers”… fantasmatique OU bouleversant. Je vous laisse juge.

Livres :

De l’utilité d’un prix créatif

Manquons-nous de bons Awards créatifs en Belgique ? Oui, hélas. A l’étranger, on trouve des compétitions qui font autorité et qui ont imposé de véritables standards dans le marché. Pourtant, ce n’est pas faute de talent : les agences interactives belges s’exportent bien hors de nos frontières et séduisent des clients internationaux qui apprécient notre Belgian touch créative. De même, les agences comptent un nombre grandissant d’expats qui nous découvrent par le truchement du web. Vous avez dit paradoxe ?

Certes, il y a la Night Of. Certes, il y a aussi les successful cases studies de l’IAB (Emakina a gagné le prix Best Case) et le Cuckoo Awards. Malheureusement, le rayonnement de ces distinctions ne dépasse guère le seuil de la communauté interactive belge, bien que la méthodologie des jurys se soit professionnalisée et que la présence de ces récompenses soit toujours la bienvenue au palmarès d’une agence. Nous serions mauvais prince en disant que la remise d’un de ces Awards ne nous fait pas plaisir.

Le CCB et son gala annuel (photo) auraient sans doute un rôle à jouer pour combler ce décalage entre le mérite réel de nos créatifs et leur reconnaissance sur la place publique. Malheureusement, le jury est souvent composé de gens issus de la publicité traditionnelle et qui ne baignent pas vraiment dans la culture numérique. Résultat : les cases soumis sont souvent évalué à l’aune de critères dépassés, voire inappropriés. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un coup d’œil au palmarès interactif de la dernière édition qui a couronné quelques projets peu assez représentatifs des nouvelles possibilités créatives qu’offrent les nouveaux médias. Sans vouloir souffler sur les braises communautaires, remarquons aussi que les agences francophones ont parfois l’impression d’être mises au ban du CCB. Une ségrégation qui nous chagrine un peu…

La guerre des guides de resto

Restopages.be m’a spammé ce matin. Goodresto.be m’a spammé en juin. La Carte m’a spammé en mai. Je dois être repéré dans un fichier comme adepte de la restauration ‘out-of-home’. Ca m’apprendra à laisser mon adresse email sur les cartons de restaurants qui me proposent de m’inviter pour mon anniversaire puis qui s’empressent de revendre mon adresse email à des spammeurs.

Bref, il semble que le bon vieux Resto.be soit l’objet d’assaults de plus en plus fréquents. Et cela n’est pas plus mal. En plus d’être franchement moche, affligé d’une interface d’un autre temps (du web), Resto.be n’apporte aucun conseils. C’est juste un annuaire, pratique pour retrouver une adresse ou un numéro de téléphone. Quel dommage alors qu’aujourd’hui des mécaniques comme celle de Digg permettent aux utilisateurs de faire ressortir ce qui a un intérêt d’une masse d’informations. Ce genre de mécanisme, faisant ressortir les bonnes tables, contrarie probablement leur business modèle qui consiste a vendre des mini-sites à des restaurants médiocres en mal de clientèle. Ils n’apprécieraient pas d’être client et relégué aux oubliettes.

Personellement pour trouver de bon plans, je me tourne plutôt vers La Tribune de Bruxelles qui fait au moins acte de courage en ne proposant que des restos corrects.